Vivre au-dessus de vos moyens ne vous rendra jamais heureux. Ce précepte est au cœur de plusieurs romans qui pourraient servir de leçon ou aider à traverser les moments les plus délicats dans la vie. Les auteurs de ces romans semblent avoir vécu le désastre auquel mène « la folie des grandeurs » :
Charles Dickens savait ce que signifie « vivre dans la pauvreté », grâce à la folie financière de son père. Ses romans sont pratiquement tous pleins de leçons sur l’irresponsabilité fiscale. Peut-être le plus mémorable d’entre eux est « L’enfant privilégié », roman dans lequel un homme très dépensier, du nom de M. Micawber, recommande la prudence à qui veut bien l’entendre, sans cependant l’observer lui-même.
Un autre roman brillant de Charles Dickens, « La Maison d’Âpre-Vent » (Bleak House), porte sur les dangers de l’argent, en général, et l’attente d’une manne financière, en particulier. Dans ce texte, le jeune Richard Carstone croit dure comme fer qu’il héritera d’une riche fortune et mène sa vie en conséquence. La leçon qui en ressort est que l’attachement à un héritage futur ou hypothétique est un acte téméraire, car l’argent pourrait être dépensé avant qu’il ne soit perçu. Espérer une vie meilleure sur la base d’un malheur n’est pas saint moralement et conduit à des problèmes financiers précoces et destructeurs.
Un autre excellent roman révélateur du désastre auquel conduit une vie dépensière est « Madame Bovary », l’œuvre de Flaubert. « Madame Bovary » est systématiquement rangée dans la catégorie des romans d’amour, mais il s’agit aussi et peut-être plus encore d’un roman sur l’argent. Emma Bovary est malheureuse dans son mariage avec un médecin de campagne prénommé Charles. Elle a deux aventures qui finissent mal et passe son temps à apaiser sa déception en dépensant sans compter. Quand la spirale de l’endettement s’installe, perdant tout contrôle, Emma Bovary se tue. La principale leçon à tirer de ce roman est que la boulimie d’achats d’objet futiles ne peut pas résoudre les problèmes d’amour.