Gnawa est un groupe d’Africains Noirs, anciennement asservis, qui ont réussi à s’intégrer dans le paysage culturel et social Marocain, grâce un modèle musicale folklorique légué par leurs ancêtres. D’abord jouée, à la marge, pour guérir les gens possédés par des esprits maléfiques, la musique de Gnawa est devenue l’un des styles les plus populaires de la culture nord-africaine.
la communauté Gnawa a attiré l’attention non seulement des fans dans le monde entier, mais aussi des célèbres musiciens européens et américains, tels que Randy Weston, Hank Jones, Archie Shepp, Bill Laswell, Robert Plant et Ornette Coleman.
La culture noire africaine
La « touche subsahélienne » se reflète clairement dans les danses et les vêtements du groupe. Les racines africaines se manifestent à travers l’utilisation de tambours, castagnettes métalliques, les trois cordes basses luth (guembri) ainsi que les robes de mosaïque et casquettes ornées de cauris portés par les musiciens.
« Cette musique est une partie d’un riche et ancien héritage africain, qui a prospéré pendant des siècles pour finalement devenir un projet de musique en plein essor au Maroc. Elle est une combinaison fascinante de poésie, musique et danse.
« Son secret réside aussi dans sa religiosité et sa dimension spirituelle, ce qui lui donne une sorte de pouvoir thérapeutique », a déclaré Fassi Fehri Anass, professeur à Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès.
Le cordon de l’esclavage
Il est dit que «Gnawa» est un mot originaire des dialectes parlés en l’Afrique de l’ouest, particulièrement, la Guinée-Conakry, un endroit connu pour avoir été un haut lieu de la traite négrière au cours du 11ème siècle. Les groupes Gnawa proviennent principalement des villes de Marrakech et d’Essaouira, qui sont, elles aussi, les plaques tournantes historiques du commerce des esclaves avec les pays transsahariennes.
