Les pays africains doivent impérativement accélérer la transition de la fécondité à travers des interventions coût-efficaces comme les programmes de planification familiale, qui complètent les initiatives pour renforcer l’éducation des femmes et leur autonomie en leur donnant de nouvelles possibilités de gagner leur vie. Avec moins d’enfants, les familles et les pouvoirs publics pourront investir davantage dans le capital humain de chacun.
L’Afrique pourrait accélérer la réduction de la pauvreté en valorisant l’agriculture et en développant les activités rurales non agricole. Les importations africaines de produits alimentaires ont fortement augmenté au cours des 20 dernières années (la facture, d’environ 10 milliards de dollars au début des années 2000, frôle désormais les 35 à 40 milliards de dollars).
L’accroissement de la productivité des petits exploitants, en particulier les producteurs de cultures de base mais aussi les autres producteurs et les éleveurs, peut aider les Africains pauvres à tirer parti du système alimentaire, augmenter leurs revenus et satisfaire la demande des citadins pour des produits agricoles de plus grande valeur. Des investissements publics dans la recherche et la vulgarisation agricoles, l’irrigation et les infrastructures rurales doivent accompagner cette évolution. Les pays pourraient également bien davantage exploiter les avancées technologiques et les formes d’approvisionnement inclusives pour mettre à la portée des agriculteurs pauvres des techniques de production plus efficaces et des marchés plus lucratifs, leur ouvrant ainsi l’accès aux chaînes de valeur.