Dans son album “ Touchin’ On Trane”, Charles Gayle enveloppe ses contours et textures typiques, ses accents criards caractéristiques, souvent sur le point de se briser, dans des notes bien mûres et des compositions étonnamment élégantes.
Le jeu de Gayle a finalement été documenté sur près de 40 albums sous son nom sur une multitude de labels ; il a également enregistré avec le pianiste Cecil Taylor, le bassiste William Parker et le chanteur punk Henry Rollins.
Charles Gayle a sorti de nombreux albums merveilleux, il est difficile de retenir les points forts de son œuvre exceptionnelle. C’est sous le format trio avec basse et batterie qu’il était souvent à son meilleur. C’est pourquoi il faut certainement mentionner “Homeless” (Silkheart, 1989) avec Sirone et Dave Pleasant ; “Repent” (Repentez-vous) (Knitting Factory, 1992) avec Hilliard Greene, F. Vattel Cherry et David Pleasant respectivement; “Clowns” (Northern Spy, 2012) avec Larry Roland et Michael TA Thompson ; et Seasons Changing (Otoroku, 2019) avec John Edwards et Mark Sanders. Ses albums sur FMP méritent d’être soulignés également, en particulier le “Touchin’ On Trane” (1993) mentionné ci-dessus avec William Parker et Rashied Ali, “ Berlin Movement From Future Years” avec F. Vattel Cherry et Michael Wimberly (1997) et Precious Soul (2001), avec Gerald Benson et Gerald Cleaver respectivement, sur lesquels on peut également entendre à quel point il était un grand pianiste. Enfin, “Unto I am” (Victo, 1995), son album solo, sur lequel il brille également à la clarinette basse, mérite une place dans le ciel étoilé.