Toutefois, ses années dans la rue avaient laissé des cicatrices. Lorsque Gayle est revenu sur la scène, il était un “Chrétien Né de Nouveau” et ne l’a pas caché, certains titres de ses albums le révèlent, par ex. « Jésus-Christ et les Écritures », « Ô Père » et « Le Notre Père » (et ce ne sont là que quelques-uns parmi tant d’autres). Parfois, il livrait au public des monologues sur la religion, la moralité et l’avortement, ce qui laissait la plupart des gens perplexes. Son existence recluse dans la rue et ses prédications soutenues de “chrétien né de nouveau” menaçaient donc d’éclipser sa carrière renaissante.
Dans une interview accordée au magazine Cadence en 2013, il réfléchissait aux dangers de parler franchement de ses croyances religieuses lors de ses concerts, livrés avec la ferveur d’un prédicateur country : « Les gens m’ont dit de me taire et tout ça. Je comprends que je peux décourager les gens avec ce que je dis ou fais. Le problème que les gens ont avec moi, ce n’est pas moi, c’est le Christ avec qui ils ont un problème. Je comprends que lorsque vous commencez à parler de foi ou de religion, ils veulent que vous gardiez cela dans une boîte, mais je ne vais pas faire ça. Non pas parce que je profite de l’audience que me procure le fait d’être musicien ; Je suis le même partout et les gens doivent le comprendre ».
Gayle avait également un personnage musical alternative appelé « Streets » (Les Rues) : il s’habillait d’un costume déchiré, des chaussures de clown et portait du maquillage avec un nez peint en rouge. Au début, c’était une diversion occasionnelle, mais plus tard, il se produisit régulièrement sous le nom de « Streets ».