Le fait qu’un proche soit sur le point de quitter le domaine physique pour celui de la mémoire, est une expérience pénible à vivre. Cependant, prendre conscience que le temps est compté permet de se préparer psychologiquement à la perte.
Le déni de la mort
Lors de la préparation à la perte éventuelle d’êtres chers, nous pourrions passer du temps à nous demander s’il y a certaines choses que nous pourrions leur dire. Nous pourrions réfléchir sur leur rôle dans nos vies, et comment la vie sera après leur départ. Être à coté du lit de mort de quelqu’un pourrait prêter à la contemplation, mais aussi à des réflexions que nous ne pourrions pas avoir en temps normal.
Mais, même si on se dit que le temps est compté, le sentiment de déni de la mort demeure. Il y a des moments où on aimerait les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour leurs proches, ainsi que l’humanité dans son ensemble ; il y a aussi des moments de lucidité où on aimerait leur poser des questions d’ordre philosophique. Cependant, pour une raison quelconque, on s’abstient de poser ces questions, par pudeur : on ne veut pas qu’ils sachent qu’on sait qu’ils sont entrain de mourir. Pourtant, avec leurs esprits généreux, ceux qui sont sur le point de partir sont peut-être disposés à nous dire tout ce que nous voulons savoir.
La lumière
Il y a des leçons à tirer de toutes nos expériences de la vie, notamment la mort de nos proches. Il faut y passer pour comprendre. Cette expérience nous apprend à être encore plus authentique que jamais. Elle nous apprend à être encore plus attentifs à l’avenir, à soigneusement « écouter les messages » dits ou non-dits des mourants. Sachant que l’ouïe est le sens ultime, il faut saisir l’occasion pour dire à ceux qui s’en vont à quel point ils comptaient pour nous et les aimions.