Les complexes
Jung disait que pour progresser « nous devons mettre nos peurs à l’ordre du jour ». Jung décrivait les complexes engendrés par la peur comme des accumulations d’énergies émotionnelles. Parce que les complexes se forment tôt dans nos vies, ils deviennent des lentilles à travers lesquelles nous voyons le monde et il faut un effort conscient pour réaliser qu’il s’agit de complexes et que le monde n’est pas simplement ainsi.
Identifier nos complexes et notre ombre nécessite d’être présent, d’être suffisamment conscient pour saisir au vol l’énergie qui surgit en nous et l’identifier comme étant quelque chose que nous avons créé.
Nous pouvons alors décider d’agir ou de réagir différemment, par choix conscient.
L’approche jungienne sur notre source d’énergie et les façons dont nous acquerrons des informations, prenons des décisions et structurons (ou non) notre vie fournit une autre perspective à la fois sur nos besoins et sur la manière dont ils ont un impact sur nos relations. En effet, l’aboutissement du processus d’individualisation nécessite que nous nous efforcions d’intégrer l’opposé de notre personnalité. Cela ne peut se réaliser que dans l’après-midi (seconde moitié) de la vie.
Au cours de la première moitié de cette éphémère existence, nous développons nos préférences innées. Si nous voulons éviter de nous retrouver coincés et immobilisés quand nous abordons le dernier tournant, nous devons utiliser et apprivoiser l’opposé de nos préférences : les « Introvertis » doivent développer leur « Extraversion », ceux qui préfèrent la fonction « Sensation » devraient se pencher sérieusement sur leur « intuition », ceux qui privilégient l’approche « Jugement » devraient explorer la « Perception », etc.