Au Japon depuis 1999, Carlos Ghosn a été le principal artisan du sauvetage du constructeur japonais, au bord de la faillite. Entouré d’une petite équipe de cadres venus de Renault, il a restructuré la société et l’a progressivement rapprochée de la marque au losange au sein d’une alliance industrielle globale. Après ce sauvetage, son statut de héros était si grand que sa vie a été sérialisée dans l’une des bandes dessinées célèbres du Japon.
M. Ghosn a été pressenti comme président potentiel du Liban, décision qu’il a finalement rejetée parce qu’il avait déjà « trop d’emplois »
Dans un sondage effectué en 2011, les Japonais souhaitaient diriger leur pays. M. Ghosn se classait septième, devant Barack Obama (neuvième)
« Parachute dorée »
Longtemps, Carlos Ghosn a été l’un des patrons les mieux payés du Japon, avec une rémunération de dirigeants – incorporant un salaire fixe, variable et des stock-options – supérieure à 9 millions d’euros par an. En 2017, cependant, sa rémunération a baissé, quand il a abandonné sa fonction de directeur général chez Nissan. Il a touché l’équivalent de 5,6 millions d’euros pour son travail chez le constructeur japonais, selon le cabinet d’analyses financières Proxinvest. Cependant, au titre de l’exercice 2017, Renault lui octroi discrètement, la scandaleuse somme de 7,4 millions d’euros.
Ce nouveau scandale pourrait accélérer la succession de M. Ghosn à la tête de Renault. En effet, depuis février 2018, le groupe français est entré dans une période de transition. Un numéro deux chez Renault avait été désigné pour la première fois depuis 2013, en la personne de Thierry Bolloré, nommé directeur général adjoint.