Le président de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est soupçonné de fraude fiscale et d’abus de biens sociaux. Du coup, Monsieur Ghosn est devenu l’une des personnalités les plus haïes du Japon. Nissan, sixième constructeur automobile mondial, a aussitôt entamé une procédure de limogeage. Cette logique est partagée par Mitsubishi Motors (MMC). La nouvelle pourrait accélérer la succession de Calos Ghosn à la tête de Renault.
« Actes de mauvaises conduites »
Carlos Ghosn, figure emblématique de l’industrie automobile, a été accusé « d’actes de mauvaise conduite manifeste », pour, notamment fausse déclaration fiscale et l’utilisation personnelle des biens de la société.
Selon le quotidien nippon, Asahi Shimbun, il est soupçonné d’avoir minoré une partie de sa rémunération, issue de l’achat et de la vente d’actions. La somme pourrait concerner plusieurs centaines de millions de yens (centaines de milliers d’euros)
« Je ressens le désespoir, l’indignation et le ressentiment. » a déclaré le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, lors d’une conférence de presse. « Au fur et à mesure que les détails sont divulgués, je pense que les gens vont ressentir la même chose que moi aujourd’hui. »
« Tueur de coût »
Ce patron d’origine libanaise et de nationalité française, né au Brésil, affirme que c’est cette « diversité » qui l’a aidé à s’adapter à de nouvelles donnes.
Monsieur Ghosn a commencé sa carrière chez Michelin en France, puis chez Renault. Surnommé le « tueur de coûts » dans les années 1990 pour avoir sabré dans les emplois et fermé des usines, sa réputation a été consolidée après le succès de sa stratégie.