Jacques Pepin, épidémiologiste à l’Université de Sherbrooke au Canada, tente de découvrir l’origine du VIH, depuis qu’il était médecin généraliste au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo, en Afrique subsahélienne) dans les années 1980.
Des études antérieures ont montré que le virus de l’immunodéficience simienne (IS) chez les chimpanzés est d’abord passé chez l’homme dans le sud-est du Cameroun au début du 20e siècle. Ce virus peut être mortel pour les chimpanzés et est exactement le même que le VIH, la seule différence entre les deux est l’hôte dans lequel il vit.
Le VIH est un exemple de transmission zoonotique, où un agent pathogène peut passer d’une espèce à une autre, comme la Covid-19, la grippe aviaire et la variole bovine.
Dans la première édition de son livre “Origine du sida”’, publiée en 2011, le Dr Pepin a concluait que le VIH a probablement infecté un chasseur au Cameroun au début du XXe siècle, avant de se propager à Léopoldville, maintenant connue sous le nom de Kinshasa au Congo.
Une version révisée de cette hypothèse du “chasseur infecté” de publication récente, indique que le “patient zéro “ n’était pas un chasseur indigène, mais plutôt un soldat affamé de la Première Guerre mondiale, obligé de chasser les chimpanzés pour se nourrir, alors qu’il était coincé dans la forêt éloignée de Moloundou, au Cameroun en 1916. Cette nouvelle version consacre la théorie du «soldat infecté».
Dans son livre, le professeur Pepin révèle comment le colonialisme, la famine et la prostitution ont contribué à créer l’épidémie du sida qui perdure.