Face aux problèmes de trésorerie (potentiels ou avérés), la majorité des entreprises tentent dans un premier temps de résoudre ces difficultés par elles-mêmes. Puis, elles se tournent vers leur interlocuteur bancaire afin d’obtenir une solution adaptée à leurs besoins. Or les banques sont devenues, surtout depuis ces cinq dernières années, extrêmement réservées sur leurs financements. Le recours à un audit externe est une démarche qui permet d’identifier les solutions adaptées aux problèmes de trésorerie des entreprises. Il est d’ailleurs un recours de plus en plus répandu.
Pourquoi un audit ?
Les conditions économiques actuelles obligent les entreprises à vivre dans l’urgence. Le temps dont elles disposent pour trouver des solutions à leurs difficultés s’est considérablement réduit. Tout incident de paiement devrait dans l’idéal être anticipé et, à défaut, une entreprise qui y est confrontée doit y apporter une solution rapide et surtout efficace. Or, il est souvent délicat d’identifier l’origine des problèmes de trésorerie. Il est encore plus difficile d’anticiper les causes qui pourraient conduire à des problèmes de trésorerie. Dans ces conditions, le recours à un audit apparait comme la garantie d’une action efficiente.
L’intérêt du recours à un prestataire externe est d’identifier précisément les causes réelles qui conduisent à des difficultés de trésorerie et d’y apporter les solutions adaptées. Trop souvent, on apporte une solution qui résout le symptôme (le manque de disponibilité ou de cash), mais pas la cause réelle. Un crédit de trésorerie ou une autorisation de découvert peut résoudre les difficultés à court terme, mais si les causes « profondes » ne sont pas identifiées, elles reviendront. Or, les mécanismes qui influent sur la trésorerie d’une entreprise sont particulièrement complexes et nombreux.
Sources complexes
Le manque de disponibilité financière dans une entreprise peut être la conséquence de deux principaux facteurs :
*La structure financière : ce sont des problèmes de long terme qui fragilisent l’équilibre financier de l’entreprise. Ils peuvent provenir d’une faiblesse excessive des capitaux propres de l’entreprise ou bien des conséquences de l’autofinancement inadapté de certains investissements;
*Le financement du cycle d’exploitation de l’entreprise : les causes peuvent être multiples (impayés, délais de règlements clients trop longs, manque de crédit accordés par les fournisseurs, stocks trop conséquents, etc.).
Parmi les entreprises confrontées à des difficultés liées à leur structure financière, les causes les plus fréquentes sont les suivantes :
-prélèvements excessifs (trop de dividendes);
-faiblesse de la rentabilité;
-autofinancement;
-endettement bancaire trop important (en comparaison des capitaux propres).
De la même manière, les causes les plus fréquentes conduisant à des problèmes de financement du cycle d’exploitation sont souvent les suivantes:
une « trop » forte croissance du chiffre d’affaires ;
des délais de paiement clients trop longs ;
une réduction des délais de règlement fournisseurs ;
une mauvaise gestion des stocks ;
un impayé ou des retards de paiement clients.
Efficacité des solutions
La multiplicité des facteurs et leurs influences réciproques rendent donc la compréhension des problèmes de trésorerie particulièrement difficiles. Or, sans compréhension des causes réelles, il n’y a pas de résolution durable des difficultés de trésorerie envisageable. C’est sur la base d’une bonne compréhension des causes que l’on peut identifier la solution adaptée à mettre en œuvre.
A titre d’illustration, une entreprise dont les difficultés de trésorerie proviennent de capitaux propres insuffisants doit mettre en œuvre une solution adaptée et pérenne face à ce problème. Des solutions de court terme (découvert ou mobilisation de créances professionnelles, par exemple) ne résoudront pas réellement ses difficultés.
C’est tout le travail de l’auditeur ou du consultant externe de comprendre dans un premier temps la structure financière réelle de l’entreprise puis de proposer la ou les solutions correspondantes.
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