Par effet de mode ou passage obligé au TNT, la télévision avec grand écran plat gagne du terrain dans les foyers. Pourtant, ces engins constituent une menace, souvent méconnue, mais aussi potentiellement mortelle.
La littérature en la matière est rare. Heureusement, Le Journal of Neurosurgery: Pediatrics a publié le 29 septembre 2015 une revue de 29 études sur le sujet en provenance de plusieurs pays. Les auteurs ont constaté que des dizaines de milliers d’enfants avaient été blessés par la chute de téléviseurs.
Ces appareils lourds sont souvent placés en hauteur. Par conséquent, ils peuvent se renverser sur les enfants, écrasant leur petit corps et, dans le pire des cas, causant des fractures crâniennes. Du fait du déficit de campagne sur la prévention, le taux de blessures reste élevé et semble même être en augmentation, selon les chercheurs.
Aux États-Unis, par exemple, la Commission de surveillance des produits de consommation a rapporté 19 200 blessures liées à la chute d’un écran de télévision entre 2008 et 2010, contre 16 500 entre 2006 et 2008.
Une étude menée en 2005 au Canada a montré que 18 enfants, âgés entre 12 mois et 10 ans, avaient été traités pour une gamme de blessures dues à la chute de téléviseurs entre 1992 et 2005. Seize d’entre eux avaient subi des fractures du crâne.
Certains de ces enfants ont vécu avec des conséquences à court et à long terme. Certains ont subi des déficits neurologiques qui ont entraîné un handicap sévère et même une paralysie faciale.
La presse canadienne a fait état du cas d’un enfant de deux ans, décédé après qu’un téléviseur de 32 pouces spot tombé sur lui, lui fracturant le crâne.
L’un des médecins qui a accueilli la victime a déclaré : «Il s’agit de traumatismes qui sont totalement évitables. Les familles doivent être vigilantes et bien installer leurs téléviseurs de sorte qu’ils ne peuvent pas tomber. Et les enfants ne devraient pas regarder la télévision sans la surveillance d’un proche.»
Notis©2015
Sources: «Toppled television sets and head injuries in the pediatric population: a framework for prevention » (JNS)