Cependant, le 25ème président de la République survivra sûrement à cette crise dite « des gilets jaunes ». En effet, il n’y a pratiquement aucun moyen constitutionnel ou judiciaire de révoquer un président français. De plus, avec la mobilisation de près de 100 000 policiers et gendarmes, avec des véhicules blindés en réserve, il n’y aura pas de révolution en France. Le temps de la révolution et est révolu, pourrait-on dire.
Les émeutes vont se calmer. L’homme a de la ressource. Il remontera certainement dans les sondages. Son idée de « grand débat » semble l’avoir déjà remis en selle, pardon sur le trône. Mais à quel prix ! Il ne pourra pas récupérer la position qu’il occupait auparavant. Ses chances de changer réellement la France et de rajeunir l’économie ont disparu. Son ambition européenne a également pris un coup.
L’Europe en lambeau
Le candidat, puis Président Macron s’est présenté comme le sauveur du projet européen qui, selon lui, risque de s’effondrer s’il ne le mène pas à la prochaine étape de l’intégration – ce qu’il appelle une « Europe souveraine », chargée en dernier ressort des finances, de la fiscalité, du bien-être social, droit du travail et immigration.
Ses efforts pour réformer l’économie française et réduire les dépenses sont motivés par la détermination de réduire les emprunts publics français en deçà de l’objectif de 03% fixé par l’UE. Ce n’est qu’ainsi que Monsieur Marcon pourrait prétendre au leadership européen, au moins à l’égal de l’Allemagne. Cela aussi semble maintenant une chimère.