Aujourd’hui, encore une fois, les dirigeants français ont été pris au dépourvu et ils ne peuvent que faire appel aux escouades anti-émeute et prendre des « mesurettes » pour acheter les consciences, en attendant que l’orage finisse par passer.
La colère générale
Ce qui a commencé comme une protestation contre les taxes sur les carburants est devenu un mouvement général de frustration et de colère. Cette colère que les gens ressentent date de plusieurs décennies contre les injustices et les inégalités qui découlent, notamment, du grand crash de 2007-08.
Le peuple français fulmine contre le fait que les riches et l’élite ne semblent jamais souffrir, alors que (comme le disent les Français), « ce sont toujours les mêmes qui Payent ».
L’économie française est dans une sous-performance depuis des années. Les investisseurs vont voir ailleurs. Le chômage, en particulier chez les jeunes, reste élevé.
Mais le problème de la France est aussi un problème européen, pour l’Europe qui a des repercution mondiales.
La «crise des « gilets jaunes » est un problème européen car il s’agit de la variante française d’un fossé qui se creuse de plus en plus entre gouvernants et gouvernés que nous voyons à travers le continent et ailleurs.
Depuis au moins une génération, les gens supportent des salaires misérables, un chômage galopant, des inégalités croissantes et une immigration massive. Le pouvoir a été retiré aux gouvernements nationaux démocratiques, souvent avec leur consentement, et confié à des organismes distants et incompétents – organisations commerciales, tribunaux internationaux et, surtout, à l’UE.