Le Dr Shelley Gilbert, fondatrice d’une association dénommée « Chagrin & Rencontre », a perdu sa mère à l’âge de quatre ans, puis son père cinq ans plus tard. Son expérience des ondes de choc causées par ces pertes précoces a été le moteur de recherches et travaux destinés à aider les enfants à surmonter cette épreuve.
Pour le Dr Gilbert, « si un enfant est trop jeune pour parler, alors il est assez vieux pour comprendre ». Sur le site internet de son association, elle expose ce qu’il faut dire et faire face à un enfant qui souffre.
- Ne pas éviter d’aborder le sujet
La mort reste une phase mal vécue et «le déni de la mort» est la position la plus courante. Cependant, cette position n’est pas forcément la bonne attitude pour aider un enfant à comprendre la mort et surmonter cette étape douloureuse de la vie.
Très rapidement, les enfants reçoivent le message que la mort est un sujet difficile et douloureux. Par conséquent, il ne faut pas hésiter à créer un environnement où ils pourront poser des questions, être écoutés et entendre des réponses.
- Employer les mots justes
Le docteur Gilbert conseille d’être honnête avec les enfants et donc d’utiliser des mots justes. Car les enfants prennent les choses littéralement. Elle déconseille d’employer le terme « endormi(e) » et d’autres euphémismes, car elles sont source de confusion et ne transmettent pas la finalité de cet évènement.
- Douter
Une fois que l’environnement de plainte et de questionnement est établi, en fonction de facteurs, tels que la religion et les croyances personnelles, l’enfant pourrait poser des questions auxquelles l’adulte n’aurait pas la réponse. Il est honnête et correcte de dire à l’enfant: «Je ne sais pas vraiment». Il est également correct de dire : «je ne peux pas te répondre maintenant, mais je le ferai un autre jour ». En disant cela, on maintient la conversation ouverte, on évite le « déni » et surtout l’enfant n’est plus dans le vide.